ZOOM prévention BTP : Le bruit

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Le BTP fait partie des secteurs d’activités les plus exposés au bruit cela est dû à l’environnement et aux outils de travail spécifique à la construction. Une exposition forte et/ou prolongée au bruit, c’est un réel risque professionnel, il est donc primordial de le connaître et de l’appréhender pour en limiter les conséquences. 

État des lieux

En plus du risque de maladie et d’accident que le bruit représente, c’est un élément qui pèse sur le moral des professionnels du BTP et dégrade leurs Qualité de Vie au Travail. An 2022, 57 % d’entre eux disent regretter de venir travailler sur site en raison du bruit et des nuisances sonores de leur lieu de travail.(2)

Quels sont les principaux risques ?

Pelleteuse, marteau-piqueur, brise-roche ou bétonnière, mais aussi trafic routier ou ferroviaire sont quelques-uns des éléments qui rendent l’environnement des chantiers et des ateliers si bruyants.

Un niveau sonore trop élevé peut être à l’origine de problèmes d’auditions comme des acouphènes, des sifflements, voire la surdité.

Le bruit peut également avoir des conséquences plus psychologiques comme le stress, la fatigue, la lassitude, l’irritabilité ainsi que des troubles du sommeil.

Il faut aussi prendre en considération qu’un environnement de travail bruyant rend le dialogue entre collaborateurs difficile, ce qui peut provoquer des soucis d’ordre organisationnels au sein de l’entreprise.

Comment identifier le risque ?

Pour évaluer le risque, deux éléments sont à prendre en compte : 

  • La durée d’exposition au bruit – Pour cela, on parle de « durée moyenne d’exposition » qui représente des journées de 8 heures.
  • Le niveau sonore – Le terme utilisé est niveau « de crête » qui désigne l’exposition instantanée à des bruits très courts.

Les valeurs sont exprimées en décibel (dB), à titre indicatif, un avion au décollage représente en moyenne 160 dB. C’est à partir de 80 dB d’exposition moyenne et 135 dB de niveau de crête que le bruit est considéré comme un risqué.

Un ouvrier sur un chantier porte son casque, ses lunettes et son casque anti-bruit pour éviter les séquelles liés à des bruits trop intenses

Comment prévenir le risque ?

Une fois le risque compris et identifier, il est important de mettre en œuvre des moyens de prévention efficaces.

 1 Agir sur l’environnement de travail 

La première étape consiste à penser la prévention en amont, dès l’organisation du lieu et plan de travail. Cela passe par le choix des machines et outils, il en existe des plus ou moins bruyant. (Le nombre de dB engendré par le produit est indiqué dans la notice d’instruction.) C’est également possible d’agir sur la propagation du bruit dans un local de travail avec des traitements acoustiques, cloisonnements, etc.

D’autres mesures simples peuvent également être mises en place : 

  • éloigner les engins les plus bruyants,
  • entretenir régulièrement le matériel
  • arrêter les machines bruyantes (comme les bétonnières) quand on n’en a pas besoin.    

2 – Mettre en place des mesures de prévention pour les travailleurs exposés

La réglementation française impose à l’employeur de mettre en place des actions de préventions et de protections spécifiques en fonction des niveaux sonores d’exposition, c’est la directive européenne 2003/10/CE, reprise dans l’article R.4431-1 du Code du travail, qui indique les seuils sonores à partir desquels il faut agir.

Dès que les seuils de 80 dB d’exposition moyenne ou de 135 dB de niveau de crête sont dépassés, un examen audiométrique de prévention doit être proposé, dans le cadre de la médecine du travail.

  • Entre 80 dB d’exposition moyenne et 135 dB de crête : des protecteurs individuels contre le bruit (PICB) doivent être mis à disposition des salariés.
  • À partir de 85 dB d’exposition moyenne et 137 dB de crête, un programme de réduction du bruit avec signalisation des endroits bruyants, limitation d’accès et contrôle du port des PICB doit être réalisé.
  • Une exposition quotidienne de 87 dB et un niveau de crête de 140 dB, valeur limite d’exposition, oblige à la mise en place de mesures de réduction du bruit immédiates.

Il existe différents types de PICB, casques, bouchons, bouchons sur mesure, etc. Pour choisir, il est important d’identifier la solution adaptée terme de réduction de bruit, mais également de considérer la notion de confort pour assurer l’efficacité de ces protections souvent portées en continu.

Conscient de ce risque et de l’importance de s’en prémunir, nous avons, dans le cadre du Prix MBTP « prévention et santé au travail » 2020 récompensé la start-up Safehear pour sa solution innovante de protection auditive !

Lauréat Safehear 2020

Comment, individuellement limiter les risques ?

À titre personnel, il est prudent de surveiller régulièrement son audition auprès de son médecin traitant ou d’un spécialiste ORL. En cas de perte d’audition, le port de prothèses auditives peut être une solution pour retrouver ses capacités. 

 Les visites chez le médecin spécialiste et l’appareillage sont des prestations prises en charge par la mutuelle MBTP.

N’hésitez pas à vous renseigner !

(1) Livret statistique de la sinistralité AT-MP 2021 du CTN B – Industries du bâtiment et des travaux publics

(2) Enquête Ifop pour La Journée Nationale de l’Audition – « La fin des clichés » – Octobre 2022

En un coup d’oeil !

Le bruit représente un risque de maladie et d’accident, mais c’est aussi un élément qui pèse sur la morale des professionnels du BTP.

Les employeurs doivent protéger leurs salariés des volumes sonores trop importants en organisant les lieux de travail et en fournissant à leurs salariés des protections auditives adaptées.

À titre personnel, il est prudent de consulter régulièrement son médecin pour vérifier son acuité auditive.

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